D'îles en îles en résonance avec Edouard Glissant
« Et l’île toute enfin repose, Dans le chaud des maturités,
Mûr est le silence sur la ville, Mûre l’étoile dans la faim. »
Edouard Glissant, Un Champ d’Îles, 1965
Ce poème, Nathalie Beras - née dans la même île que le penseur des archipels - a choisi de le faire sien, partageant la conviction d’Edouard Glissant : nous sommes des îles reliées les unes aux autres.
Fruits d’un parcours dans le monde, d’une identité plurielle, ses œuvres inédites sont portées par l’idéal et la quête joyeuse d’une vie meilleure. L’artiste a trouvé chez le poète du métissage la même nécessité de la création comme relation - à soi, et aux autres, jardin secret en partage, où «je me fais mer, où l’enfant va rêver».
Ses îles prennent la forme des lieux où elle a vécu ou rêve de vivre : l’île Saint-Germain, la Martinique, Tahiti, Cuba...
C’est ainsi que Nathalie Beras laisse se tisser dans ses tableaux des propositions ouvertes au grand large, tendues vers son contemporain qui lui aussi rêve, avec les poètes et les peintres, que «Je est une Île» et que nous sommes tous des archipels.